Artistes français en exil, 1870-1904
La guerre franco-allemande de 1870, la chute du Second Empire, puis la Commune de Paris poussèrent de nombreux artistes installés en France à se réfugier au Royaume-Uni. Dans les mois ou les années qui suivirent la fin des événements, des réfugiés économiques vinrent rejoindre leurs rangs. L'Empire britannique est alors au sommet de sa puissance. Londres représente un refuge sûr pour les artistes quittant Paris, mais le choix de leur destination est aussi guidé par l'idée que le marché de l'art y est plus porteur. Leurs oeuvres exposées et, dans bien des cas, acquises par des collectionneurs anglais apportèrent à l'art et aux institutions britanniques un souffle de modernité. Réciproquement, l'expérience de l'exil outre-Manche exerça une influence nouvelle sur l'art français. Le parcours animé par des témoignages sonores, permet au visiteur de faire le voyage de Paris à Londres en revivant l'expérience de ces artistes en exil. Certains sont déjà célèbres (Carpeaux, Tissot, Daubigny), d'autres vont s'y révéler en enseignant leur art (Legros, Dalou), tandis que les futurs impressionnistes (Pissarro, Monet, Sisley) peinent à convaincre le public anglais malgré le soutien du marchand Durand-Ruel qui diffuse l'art français à Londres. Ces personnalités contrastées de la scène artistique française sont présentées parmi le cercle d'amis et de collectionneurs qui les ont soutenus durant leur séjour anglais. Co-organisée avec la Tate Britain de Londres, l'exposition réunit plus d'une centaine de chefs-d'oeuvre nés au bord de la Tamise, dans l'atmosphère brumeuse et industrielle du Londres Victorien. L'histoire s'achève en 1904 avec Derain qui vient peindre un Londres aux couleurs du fauvisme.
LES IMPRESSIONNISTES À LONDRES
21.06.2018 - 14.10.2018
Petit Palais, Paris
PRESSE
« Le commissariat constitué de Christophe Leribault et Isabelle Collet, respectivement directeur et conservatrice en chef au Petit Palais, et de Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice à la Tate Modern de Londres, a étayé son propos en 140 oeuvres, peintures et sculptures, déployées dans un élégant parcours chronologique scénographié par l'Atelier Maciej Fiszer. » MM | Froggy's Delight
« A travers 140 oeuvres, cette exposition inédite rend compte d'une période trouble où la capitale britannique fut un refuge pour les artistes français. » Claire Gilly | Le Monde, 26/06/18
« Après s'être déroulé sur les cimaises de la Tate à l'automne dernier, le récit de l'exil des artistes français à Londres se développe cet été au Petit Palais à Paris. [...] Dans le hall du Petit Palais, le fog atmosphérique calme le soleil parisien... » Anne Malary | Beaux Arts Magazine en partenariat avec Exponaute, 20/07/18
Maîtrise d'ouvrage : Paris Musées / Petit Palais, Musée des Beaux Arts de la Ville de Paris
Commissaires : Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice à la Tate Britain
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais
Isabelle Collet, conservatrice en chef au Petit Palais
Avec la participation scientifique d'Amélie Simier, directrice du musée Bourdelle
Maîtrise d'oeuvre : Atelier Maciej Fiszer
Graphisme : Atelier Bastien Morin
Conception lumière : Sarah Scouarnec
Superficie : 800 m²
Exposition organisée par la Tate, en collaboration avec le Petit Palais, Paris Musées
Petit Palais, Paris
Musée du Louvre-Lens
Grand Palais, Galeries nationales, Paris
Petit Palais, Paris
Palais des Beaux Arts de Lille
Musée de la marine